LES MUSES DU NET- Le webzine internénettes

Oui, mais quelle présidence, telle est la question. S’il s’agit de la présidence du comité de parents d'élèves de l'école Sainte-Geneviève de Vesoul ou la présidence du club Tupperware de Nogent-le-Rotrou, on sait faire... Pour le reste, il demeure bien du chemin à parcourir, et ce n’est pas peu de le dire.

En cette journée internationale de la femme (heureuse coïncidence), nous fêtons l'anniversaire du blog, né il y a un an jour pour jour. A cette occasion, j’avais rédigé un petit laïus, aussi abscons qu’indigeste, sur cette fabuleuse journée sur 365 autres dont on (mais qui ? les hommes ?) nous a généreusement fait le don depuis quelques années (pour les fans cela ce passe ici).

A cette occasion, M6 nous offre en pâture le témoignage de  Laurence, mère de deux enfants, qui partage les tâches ménagères avec son mari (oui, et alors ?? je connais un célibataire qui fait sa vaisselle tout seul comme un grand et qui lave son linge, whaouu…), et France 2 nous ressert un fait divers datant du 31 janvier dernier : Emine, après avoir fuit avec ses enfants pour échapper à la maltraitance émanant de son ex mari, est retrouvée par ce dernier et poignardée devant chez elle. Fallait-il attendre la journée de la femme pour en parler ??

Je ne me lancerai donc pas de nouveau dans des digressions politico-philosophiques, d’autant qu’en un an mon sentiment n’a pas changé, puisque la situation n’a pas évolué elle-même, malgré des velléités chiraquiennes réaffirmées.

Pourtant, l’arsenal juridique est bien là, nul n’est besoin de légiférer plus. Il suffirait juste d’appliquer la loi et surtout d’instaurer des sanctions associées à son non-respect réellement dissuasives. Mais les inégalités demeurent, à commencer dans la sphère professionnelle.

Si l’égalité existe sur le papier, la réalité factuelle est toute autre. A nous, jeunes générations, de faire changer les choses.

Pour ce faire, encore faudrait-il que toutes les femmes soient aujourd’hui elles-mêmes convaincues qu’elles peuvent prétendre à cette égalité à tous points de vue, ce qui, à mon humble avis, est  loin d’être le cas.

Comble de l’absurde, des femmes tiennent elles-mêmes des discours emprunt d’une idéologie phallocrate dont elles ne mesurent pas la portée, ou ont simplement une attitude qui peut générer des comportements sexistes. C’est à chacune d’entre nous, à son niveau, de faire en sorte que ces comportements primaires et archaïques cessent enfin, en ne les encourageant pas par notre passivité.

Travaillant en milieu "viril", donc forcément hostile, j’ai à ma petite échelle, essuyé tous types de remarques allant de la boutade gauloise à l’injure sexiste. Il parait qu’avec mon cul, je pourrais grimper les échelons très facilement, que mon salaire pourrait être inversement proportionné à la taille de ma jupe…

Dont acte. Je monterai les marches, quatre par quatre, et en pantalon s’il vous plait.