LES MUSES DU NET- Le webzine internénettes

Le blog étant un tant soit peu en perte de vitesse en termes d’inspiration, j’ai pensé que le festival du film gay et lesbien m’offrirait de quoi l’alimenter un tantinet.

C’est donc la seule raison pour laquelle je me suis rendue par ce samedi après-midi pluvieux à l’auditorium du forum des Halles, haletante, après un marathon dans les artères de Paris pour être sure de ne pas rater une miette de ce délicieux spectacle.

Ma première expérience avec le festival en 2002  ne m’a visiblement pas suffit et il a fallu que je récidive, que je me mêle de nouveau à la fine fleur du lesbianisme militant, à la faune des « lesbiennes-intello » en mal de féminité, et toujours aussi courtement coiffées.

Silence religieux des lesbiennes en attente de leur grand messe. Premières images, premiers commentaires. Je me fais fusiller du regard comme si la critique n’avait pas lieu d’être dans cet antre lesbien, temple du communautarisme parsemé néanmoins ça et là de quelques mâles égarés.

Concernant la filmographie à proprement parler, rien de nouveau par rapport à il y a deux ans : les actrices sont toujours aussi moches (c’est à croire que les réalisatrices engagent leurs copines), les scénarii sont toujours aussi glauques et, hormis quelques exceptions exceptionnelles, sans intérêt notable.

Quelques perles analysées sommairement, pour vous lectrices qui vous mordez les doigts de ne pas être allées au festival:

-         « Elle », sorte de dessin animé qui raconte l’histoire d’une jeune fille qui est amoureuse d’une camarade de classe. Dessins très laids sur fond monochrome, commentaires d’une femme avec un curieux accent (non identifié).

Commentaire : Film ayant une forte parenté avec une présentation Powerpoint.

-         « Gagne pain » : L’histoire d’une jeune femme qui travaille dans une usine fabriquant du pain industriel.

Commentaire : Je n’ai pas vu le rapport avec le lesbianisme (ou si peu). C’est certainement ce qui doit faire qu’il est plus réussi que les autres !

-         « Is your wife a secret lesbian ? »: Film en noir et blanc dans un style années 40, qui s’adresse aux maris qui ignorent que leur femme est lesbienne.

Commentaire : En gros, un film porno lesbien mal filmé, cryptage style canal + afin de laisser place au suggestif dans un cadrage plus que réaliste (et précis !). De la foufoune à revendre… Intéressant pour les quidams qui s’intéressent de près ou de loin (mais surtout de près) à l’anatomie féminine, ou les gynécologues en devenir…

Bien aimé les commentaires de ma voisine Mlle M. du P. de C. : « Mais qu’est ce qu’elle suce là ? ».

-         « La reproduction des sirènes ». Film d’animation.

Commentaire : « Mais quand est-ce que cela va finir cette daube, j’ai faim moi ! »

-         « On the outs » : Le seul film que j’ai vraiment apprécié (sans ironie) bien que filmé comme une série B ou un sitcom de M6. L’histoire d’une jeune femme qui nie farouchement son homosexualité alors qu’elle vit une histoire avec une autre femme, et qui fait son coming-out, non sans quelque angoisse.

Commentaire : On dirait moi il y a quelques années, quand je me disais « bi…lingue », que le mot « lesb… » me donnait de l’urticaire à sa seule prononciation. Assez cocasse finalement. 

-         Et la cerise sur le gâteau : « I wanna be a butch ».

Film sans paroles valant son pesant de cacahouètes : Un bar, des butchs, un billard, des queues, des boules. Tout est résumé.

Commentaire : Ce film aurait pu être écrit pour moi. Je pense que je vais m’acheter le DVD et me le passer en boucle… La B.O. n’est pas mal non plus : Malheureusement, je ne peux vous la chanter par écrit (quel dommage). Pendant la diffusion du film, nous scandions en cœur les paroles de cette magnifique chanson : « I wanna be a butch, because they are strong and sensitive ». Avons failli nous faire vider pour crime de lèse-majesté.

Conclusion générale : Finalement, le festival du film gay et lesbien, c’est très bien (nuançons un peu avant de nous faire critiquer pour manque d’ouverture d’esprit)… pour redonner de l’inspiration aux rédactrices de sites web en détresse.

A envisager pour le festival 2005 : Présenter les petites vidéos de soirées que je fais avec mon appareil photo numérique, à la qualité filmique équivalente.