LES MUSES DU NET- Le webzine internénettes

Même lorsque l'on est une trentenaire  pas en toc, pourvue en équipements high tech des plus sophistiqués qui soient, on n'a pas nécessairement une machine à laver chez soi, fut-ce une machine portative telle que le genre de gadgets que peut présenter Bonaldi à la télé.

Même lorsque l'on est une trentenaire pas en toc, que l'on mène avec brio sa carrière dans les hautes sphères de la finance, que l'on gère les affaires de sa copropriété avec abnégation sans égal, que l'on  que l'on sait "décrouter" une tome de Savoie d'une main en ne s'entaillant qu'un seul doigt, on peut quand même avoir besoin d'aller à la laverie.

Surtout lorsque l'on a passé une semaine à ratisser les pistes de ski avec son postérieur.

Sang + terre = "une catastrophe pour votre linge", comme dirait la ménagère au sourire figé de la pub Ariel. La mère Denis, en son temps, n'aurait pas dit mieux.

La lessive peut, dès lors, s'avérer très utile, voire indispensable.

C'est donc dans l'optique de faire nettoyer les petites affaires de madame, que nous nous dirigeons vers la laverie la plus éloignée (quand on est paumées, on est paumées...). Devant l'insistance de la trentenaire pas en toc, j'ai l'impression d'être la mère du gamin de la pub Mir Express des années 80:

"- Maman, Maman, j'ai absolument besoin de mon maillot de basket, j'ai match cet après-midi"

"- Mais enfin mon chéri, tu vois bien que ton maillot est au sale, il ne sera jamais propre pour ton match..."

"Mais si Miiiiiiiir Expresssssssssssssssssssss"

Sauf que je ne suis pas Super Fée du logis, et que je n'ai pas le don, comme dans les pubs, de faire ressortir d'une cuvette pleine de flotte un maillot non seulement propre, mais sec de surcroît! (miracle de la télévision moderne).

Trève de digression... Papy Laverie sera notre sauveur.

Il tient une laverie grande comme ma cuisine avec trois machines à laver tournant à flux tendu. Une bonne laverie à l'ancienne, bien de chez nous, voilà qui fera l'affaire. La trentenaire confie donc son linge au sexagénaire, qui se chargera de le mettre dans les machines.

Une fois le devoir accompli, je m'adresse d'un air satisfait à notre trentenaire qui ne l'est pas autant.

- "Voilà, tu vas avoir du linge tout propre, tu es contente?"

- "Hum..."

- "??? Que se passe t-il?"

- "J'ai peur que le vieux voit mes culottes".