LES MUSES DU NET- Le webzine internénettes

Je suis complètement atterrée par ce que je viens de lire :
"- Les français passent pour des tire-au-flanc aux yeux des salariés du monde entier. Welcome in the "pays des paresseux", Eiffel Tower is on your right;
- L'effet psychologique des 35 heures est désastreux pour le moral des salariés: on pense davantage à planifier son quota de RTT qu'au travail à accomplir pour avoir le droit de les prendre...
La mode n'est plus au travail, elle est aux loisirs... La valeur du travail en a pris un coup (est-elle seulement encore une valeur?)."
Non mais franchement, est-ce un mal que les salariés préfèrent penser à leurs loisirs qu'à leur travail? Je trouve un peu choquant que l'on puisse prétendre implicitement que nous vivons pour travailler... moi qui pensais travailler pour vivre! Encore heureux que dans le monde actuel, où ce qui est privilégié, c'est le profit, certains se souviennent encore que l'essentiel n'est peut-être pas tant de rapporter de l'argent à une entreprise (car après tout, on en voit rarement la couleur, du moins si l'on est "simple" cadre ; alors certes, nous payons les subventions allouées aux entreprises; mais inversement, ce n'est pas parce que nous travaillerons plus et que nous améliorerons ainsi la situation financière des entreprises que nous allons avoir davantage d'argent) que de profiter un peu des plaisirs qui nous sont offerts. Que fait-on sur terre??? Y sommes-nous pour essayer de vivre aussi agréablement que possible les quelques années qui nous sont offertes de façon contingente, ou pour rapporter de l'argent à un patron et donner une bonne image de soi aux pays étrangers?

Hum, je savais bien que j'allais m'attirer les foudres de quelques uns (j'avais prévenu la Grosse Feignasse) ;-)

Je n'ai rien inventé, c'est ainsi que la presse anglo-saxonne (pour ne citer qu'elle) nous perçoit (comme un peuple paresseux):

« Grâce aux 35 heures, les Français ont recréé le mois d'août en mai », écrivait en 2001, non sans une certaine ironie, un éditorialiste du Financial Times.

Selon l'économiste libéral Christian Saint-Etienne. « Avec les 35 heures, on a donné au monde entier le sentiment que les Français ne voulaient plus travailler ».

C'est un fait, un lieu-commun qu'ont pu retirer une poignée d'étrangers pour juger de notre mode de vie, pas ce que je pense! D'ailleurs je me contrefiche de ce qu'ils peuvent bien penser, cela m'a fait sourire plutôt qu'autre chose de lire cela. J'y peux rien s'ils sont jaloux qu'on ait plus de congés qu'eux! ;-)))

Cher "je rève", le but de la chronique n'était pas spécialement de promouvoir le travail à tout prix (je me délecte, moi aussi, des 15 jours de RTT, qui m'ont été gracieusement attribués, bien que je me les fasse retribuer pour la plupart, et je ne passe pas ma vie au bureau, je suis humaine!), mais souligner la contradiction entre le but avoué des 35 heures (créer des emplois) et le résultat final (création d'emplois, oui mais loin, très loin du chiffre escompté).

La conclusion a en retenir n'était pas si négative que celle que tu en tires.

Je profite allégremment des 35 heures de mon côté, et pour parler franchement et vulgairement, cela me fait carrément chier qu'on m'enlève une journée de RTT pour la fameuse "journée de solidarité" pour les vieux après l'effet canicule, mais il n'en reste pas moins que je trouve que les lois Aubry ont été de mauvaises lois d'une manière générale, même si  l'intention était louable.

Allez, dernière petite provocation (juste pour le plaisir): Pourquoi avoir crée cette "journée de solidarité", alors qu'on a, au contraire, pourtant du faire quelques économies avec les quelques 15000 morts engendrés par la canicule....?;-)

Je rigooooooole, hein!!!! :-)