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Once upon a time... (petit conte de fesses pour petits et grands)

Il était une fois... un conte de fées qui commençait par la fin: "Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants".

C'est l'histoire d'une princesse, Cunégonde de Mortepouasse, plutôt pas trop moche et surtout richement dotée, en témoigne la liste impressionnante de galants, longue comme une file d'attente de la sécurité sociale, venus la courtiser.

Cunégonde avait finalement fini par rencontrer simplement son prince charmant, sans qu'il eut à combattre quelque dragon véhément ou quelque sorcière maléfique, un truc paisible en somme (en bref, chiant).

Les deux tourtereaux s'étaient rencontrés alors qu'ils festoyaient dans l'enceinte du chateau du seigneur Godefroy de Mortepouasse, lors d'un concert de harpe électrique. Le prince était beau, gentil, et lui avait même demandé sa main en déclamant une ôde du ménestrel Francis Labrel en bas d'un des balcons du chateau familial, chose que le père de notre princesse, noblion finalement assez rustre et indélicat, avait trouvée ringarde à souhait.

Le présent conte de fées aurait pu connaître une fin heureuse, et somme toute assez banale, si le regard de Cunégonde n'avait pas croisé celui d'une jolie roturière répondant au doux nom de Viviane. Le trouble qui naquit en elle suscita quelque questionnement, mais elle soutenait mordicus que son avenir était auprès de son époux, de leur future progéniture, le tout parqué dans un sublime carosse monospace.

Elle laissa passer les années et se rendit compte que l'image de Viviane troublait grandement son esprit. "Il y a peut-être un problème, se dit Cunégonde, j'ai un mari qui ressemble à Brad Pittbull, le plus beau troubadour de la seigneurie, celui-ci m'a offert une magnifique bagouze certie d'un diamant somptueux, et moi je n'ai d'yeux que pour une pucelle d'ici-lieux, roturière de surcroît!".

Cunégonde décida donc de mettre son "attirance" à l'épreuve en se rendant dans un bourg de la province de l'Isle de France que l'on appelle le "Marais - Voupat", et où se rencontraient, paraît-il les jouvencelles aux moeurs "déviantes" ayant, pour la plupart, fait l'objet d'une excommunication de la part de l'Eglise Apostolique romaine pour hérésie.

Elle se vétit, pour ce faire, de la manière la plus simple qui fût (non, pas à poil, bande de dégoulasses!, mais en robe en lin et chaussée de poulaines très communes), afin de se fondre parfaitement dans le peuple. Il y avait là l'embrarras du choix, puisque trois tavernes, aux bas mots, étaient réservées aux dames: le "Pisseuses-Café", le "3P" (Pucelle Pour Pucelle), et "le Poulpe", où l'on pouvait danser la farandole, en plus de vider des chopines d'hypocras. Cunégonde opta pour le Poulpe, dont le seul nom, très évocateur, réveillait en elle son goût prononcé pour les crustacés.

Quelle ne fut pas sa surprise quand elle aperçut quelque têtes connues, au milieu d'une foule dont elle n'était pourtant pas coutumière. La plupart avaient l'air au mieux de jeunes pages asexués, au pire à des virils manants, ayant pour seule coiffe un tapis de cheveux de 0.5 pouces à tout casser. Au bar, la belle ou bois dormant, pétée comme un coing, draguait princesse Sarah, qui n'était pas en reste lorsqu'il s'agissait de dévoiler son nombril criblé de bijoux pour le moins fantaisistes. Sur les murs, des affiches faisant l'éloge d'un ménestrel de sexe féminin à l'apparence masculine dénommée Yvette Horner, dite "le chevalier de l'Accord d'Eon".

Cette vision apocalyptique découragea notre charmante princesse qui n'avait pas le sentiment d'appartenir à cette étrange communauté. Elle s'apprêtait à tourner les talons, lorsqu'apparut dans la pénombre la gracieuse silhouette de Viviane qui, dans ce décor, voyait sa beauté et sa féminité naturelles décuplées. Cunégonde, sur le podium perchée, lui tint à peu près ce langage:

- "Ô ma douce Viviane, dès le premier regard, j'ai su que vous étiez ma promise... S'il vous agrée, nous pouvons quitter ces lieux et rejoindre mon donjon où il me plairait de converser plus avant avec vous"

 - "Damoiselle, vous m'excuserez, mais je ne peux point, c'est mon ex qui a la clef de ma ceinture de chasteté..."

Ainsi s'achève la courte histoire de la princesse Cunégonde (NDLR: Il ne fallait pas trop attendre de la dimension érotique du présent conte).  

Aujourd'hui, Cunégonde est célibataire et elle se fait chier dans son donjon. Elle est limite dépressive, et pense que sa quête est mille fois plus périlleuse que la quête de Lancelot de la Charrette, certes plus sanguinolante, mais beaucoup moins compliquée.

S'il y a des volontaires pour venir la délivrer, cela serait pas mal, parce que là franchement, une fin au Prozac, c'est vraiment trop nul comme épilogue pour un conte de fées...

Ecrit par Sappho, à 21:02 dans la rubrique "divers".

Commentaires :

  Koralee
04-11-05
à 12:12

Ode à l'amour ...

Oh, ma Princesse adorée,
Oserais-je vous avouer
Le sentiment suscité
Par votre charme sans pitié ?

Vous m'avez, sans le vouloir, aneantie
Je n'ai plus de joie, plus de vie
Sans vous, le jour semble la nuit
Je sombre dans un mortel ennui

Me tendrez-vous votre douce main
Pourrais-je vous tenir contre mon sein
Sentir votre souffle mêlé au mien
Pourrais-je revivre enfin ?

Cunégonde, douce princesse de mes pensées
Venez vers moi, venez me sauver
Illuminez ma vie de votre beauté
En retour, je saurai vous combler

Soyez mon amour, soyez ma vie
Je serai vôtre, si vous dites OUI
Jamais vous ne pourrez regretter
De m'avoir laissée vous aimer

J'attends avec espoir un mot de vous Dites ce OUI et je serai a genoux...


  Jess42
04-11-05
à 22:26

Re: Ode à l'amour ...

oh que de beaux mots... j'adore vos 2 textes bravo à vous!

  Anonyme
12-11-05
à 18:07

Re: Re: Ode à l'amour ...

<p>Once upon a time,</p><p align="justify"> Dans une lointaine contrée, une princesse dénommée Guenièvre, fort jolie cela dit en passant, entendit les pleurs de la princesse Cunégonde. Ni une ni deux elle chevaucha son fidèle destrier  Polichon et alla sauver sa belle à la province Isle de france. Là, elle escalada les murs du donjon à l'aide des lianes jusqu'à sa fenêtre. La princesse Guenièvre a pu enfin mettre un visage sur la belle Cunégonde. Cette nuit-là leur étreinte fut longue et passionnée.</p><p align="justify">Elles vécurent heureuses ...</p><p align="justify">Malheureusement ceci n'est qu'un conte de fée puisque Cunégonde ignore l'existence de Guenièvre . Elles ne se rencontreront peut-être jamais. En tout cas Guenièvre adorerait la délivrer.</p>

  Sappho
13-11-05
à 12:15

Re: Re: Re: Ode à l'amour ...

Guenièvre: Prénom, age, sexe, profession des parents SVP... ;-)


  Anonyme
20-11-05
à 18:36

Re: Re: Re: Re: Ode à l'amour ...

<br />Chère Sappho,<br />Guenièvre répond au doux nom de nathalie et elle a 22 ans. Oui elle parle souvent à la troisième personne enfin au moins jusqu'à la fin de ce commentaire. Cela fait déjà plus d'un an qu'elle lit avec passion les articles de Sappho et seulement les siens. Mais hélas, ses articles se font de plus en plus rare à son grand regret. Voilà, pour savoir ses mensurations, ses diplômes, son numéro de téléphone et de sécu ce sera pour la prochaine fois.

  Sappho
20-11-05
à 22:13

Re: Re: Re: Re: Re: Ode à l'amour ...

Sachez, demoiselle, que je tâcherai de prendre en compte vos doléances, et veillerai à être plus présente sur le site (maintenant que j'ai une fan attitrée!! :-))


  werewolf
14-11-05
à 14:47

Excellent :-D


  Anonyme
16-11-05
à 18:39


Au milieu de la nuit, je me suis réveillée, en nage.
Moi, qui ne me souviens jamais, je venais de faire une sorte de rêve
qui m'obsède:

"Quel joli visage, me suis-je dit en la voyant.
Quelle grâce elle imprime à tout ce qu'elle touche."

Petite âme insaisissable et caressante,
hôte et compagne de mon corps
en quels lieux vas-tu t'en aller
pâlotte, étendue, nue,...

Je voulais te garder contre mon coeur battant
t'offrir le soleil en hiver et
le bonheur par tous les temps.

"Tu te laissas prendre dans mes bras solides
et tu t'aggripas à ma taille de toutes tes jambes.
Je te déposais dans le lit et je soupirais avec tendresse.
Je te regardais avec des yeux amoureux."

Il me semblait que la nuit ne finirait Jamais.

"Ton visage était maintenant tout proche du mien.
Je me plongeais dans ton regard.
Dans tes yeux attentifs je lisais avec lucidité.
Tu me demandais de Partager Ta Vie. Et tu attendais maintenant..."


Je me réveille, sourire aux lèvres, le front reposé, chassant de mes cils battants les derniers lambeaux du rêve.

Je n'ai plus qu'à attendre, à me noyer dans cette immense quantité de secondes...

ET DEMAIN ??? Demain peut-être...




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