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Hier soir, alors que TGF m'avait lâchement abandonnée comme une vieille grand mère, condamnée au fauteuil Everstyl et aux chaussons chauffants Mephisto, pour aller faire quelques mondanités dans quelque cocktail onéreux de la Capitale, j'ai posé ma volumineuse carcasse devant un reportage d'Arte sur la sexualité des femmes marocaines (je redécouvre cette chaîne, en dehors des sentiers battus des téléfilms allemands pourris que j'ai pu y voir).
Il était intéressant de voir l'impact des nouvelles lois promulguées par Mohamed VI sur les mentalités au sein de la population marocaine. Des femmes, appartenant à une mouvance féministe, organisent des "caravanes" jusque dans les coins les plus retranchés du sud du pays pour participer à la diffusion de la loi et faire connaitre aux femmes leurs nouveaux droits (qu'elles ignorent ou ignorent, dans les deux sens du terme). On a pu notamment y entendre un grand slogan d'un certain féminisme modéré: il faut faire la révolution avec les hommes, et non contre les hommes.
Mais les réticences sont vivaces et les islamistes ne sont jamais loin: après chaque passage des "caravanes", ils procédent en effet à une contre-information en diffusant des tracts extrémistes prônant la charia. Les autochtones doivent avoir bien du mal à s'y retrouver.
Après l'émission, débat. Il y avait là une représentante de l'association "ni putes ni soumies" (très bien), un anthropologue, ainsi qu'une avocate d'origine turque exerçant en Allemagne. Tout de suite, mon alarme à goudous s'est mise en route, se focalisant sur l'avocate allemande. Pas manque, quelques dizaines de minutes plus tard, ladite avocate avouait une "bisexualité" déclarée (yahoouu, j'en étais sûre j'suis trop forte! Petit message à mesdames J. et M. des Yvelines : zavez vu les filles, je me suis fait un "single" télévisuel, prochain coup, je tente le "double-twice"!).
Cela a du me perturber un peu, car j'ai rêvé que j'étais au Maroc avec ma mère et Shérine - Princesse des Mille et une nuits, et qu'on allait dans une boîte marrakchi gay. J'étais un peu génée pour ma mère, mais finalement, ma fascination pour ces filles orientales qui s'embrassaient allégrement dans un pays où la culture n'est pas vraiment propice à ce genre de fantaisies, l'emportait. Ensuite, j'ai été convoquée à l'étage par une magistrate (dans le reportage, il y avait la présidente du tribunal de la famille de Casablanca) qui voulait m'expliquer le fonctionnement de la justice au Maroc. Intéressée, j'ai écouté 10 minutes son discours, mais très vite, j'ai du filer, car j'avais rendez-vous chez le dentiste (que du reste, je n'ai jamais pu trouver).