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Première fois

J'ouvre un oeil. Puis le second.

Où suis-je donc? Ce décor que j'entrevois au travers de mes paupières semi closes ne m'est pas familier. A priori, je ne suis pas dans ma chambre d'étudiante, puisque je me trouve dans un grand lit. Mon Dieu ce que j'ai sommeil.... si je ne lutte pas un tant soit peu je risquerais de replonger illico presto dans les doux bras de Morphée...

 Je sens comme un souffle chaud dans mon cou. Il est là, ronflant comme un sonneur, la bouche ouverte et le bras agrippé à la couette, dans une vague effluve de mâle semblable au fumet que produisent les mouflons du zoo de Vincennes.

C'est là que tout me revient : Le dîner copieusement arrosé au Champagne, ses caresses insistantes sur le canapé du salon, puis le voyage sans retour vers la chambre à coucher. Cette main étrangère sur ma peau m'a fait d'abord frémir. Un vague frisson m'a parcouru le dos dès le premier effleurement, sans que je sache le qualifier de désir ou d'appréhension.

Il m'a d'abord caressé les épaules tout en couvrant mon cou de petits baisers pressés, puis une langue est venue s’introduire impétueusement dans le pavillon de mon oreille. Ses léchouilles façon gros labrador affectueux m’ont chatouillée plus qu'elles ne m’ont fait de l'effet, mais finalement ce n'était pas pour me déplaire tout à fait. Je me suis essuyé discrètement l'oreille tandis qu'il l'abandonnait pour descendre au niveau de mon buste, empruntant pour ce faire l'ouverture outrageusement béante de mon chemisier.  Ni une ni deux, avec une frénésie quasi animale, il m'a ôté mes vêtements très habilement jusqu'à bugguer littéralement sur la fermeture de mon soutien-gorge dentelé. Après quelques minutes d'acharnement puis de réflexion (cela peut être utile), il a fini par s'en dépêtrer, un brin agacé.

Il a alors découvert les deux dunes de chair que forme ma poitrine, comme un enfant qui vient de se voir offrir un nouveau jouet (vous savez, un truc un peu comme la girafe Sophie: On appuie dessus, on pince, on malaxe dans l'attente d'un hypothétique couinement!). Il s'y est attardé quelques instants avec un air satisfait.

C’est là que j’ai compris l’explication de ma copine Aurélie quant à mon interrogation sur l’utilité des seins : « Ils ne servent qu'à exciter les mecs »… Pour ma part, je n'ai rien senti, ou si peu...

Deux minutes et un baiser mille tour minutes façon Vedette de la Mère Denis et quelques vagues léchouilles plus tard, une main s’est immiscée dans mon entrejambe, ô surprise! Ma foi, ce n'est pas désagréable, et je me suis laissée sereinement emporter dans une vague de bien-être, advienne que pourra... à mon age il est grand temps de découvrir, comme les copines, les joies de l'horizontalité duale... C'est si booooonnn.... AIE! un ongle... Quel dommage c'était si bien parti! La pyramide de désir s'échelonnant tant bien que mal vers le sacro-saint plaisir a subitement  dégringolé, d'un coup d'un seul, tel un château de carte sous l'effet d’une violente bourrasque de mistral... tout à recommencer! J'espère seulement que mes humbles génitales n'ont pas subi de dommages collatéraux majeurs, mon gynécologue risquerait de me poser des questions.

Qu'à cela ne tienne, le revoilà reparti à l'assaut de l'imprenable forteresse, tel un chevalier brandissant sa lance de combat, un Lancelot qui s'en va hardiment quérir une Guenièvre embastillée... Je n’étais pas sure d'être physiquement  prête à l'accueillir, mais il s'y est néanmoins risqué, a échoué, persisté, re-échoué re-persisté et après plusieurs douloureuses tentatives d'incursions, me voilà avec un corps étranger dans mon intimité. Il était en moi, et je n'ai à cet instant plus qu'un désir (le reste s'étant évanoui avec l'épisode de l'ongle): qu'il en ressorte le plus promptement possible. Râles, moiteur et jouissance chimérique, c’est donc à cela que ma nuit se résume…

J'ai dix-huit ans, et je viens de perdre ma virginité.

 

Ecrit par Sappho, à 22:32 dans la rubrique "Sexe à pile".



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