Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

LES MUSES DU NET- Le webzine internénettes



Index des rubriques

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

On parle de nous dans le journal belge "Le Soir"

Un grand merci à Alexa de Belgique pour l'info...

Vous remarquerez que l'on cite trois phrases de moi, qui ne sont pas forcément les plus pertinentes de mon large répertoire de phrases à la noix! (d'ailleurs, l'une d'entre elles est directement inspirée d'une boutade de Dijon de ma consoeur gersoise). En outre, mes propos n'ont pas été retranscrits très fidèlement! (cf texte en bleu).

Comme vous le constaterez, ce n'est pas de la grande littérature, cela me rappelle même les articles de "Jeune et Jolie" que je lisais en cachette quand j'étais une ado boutonneuse, sauf que maintenant on se dirige plutôt vers le "vieille et moche"....

N.B.: J'ai fait ici un copier-coller du texte de l'article, mais je n'ai pas laissé mon véritable prénom, tel qu'il était cité dans le papier du Soir.

---------------------------------------------------------------------------

Lundi soir aux Salons de l'Atala'ide, à Bruxelles. Près du bar, des doigts fins et bagués lissent distraitement de longs cheveux noirs Des yeux fardés se penchent sur des joues imberbes pour un baiser un rien trop long pour être amical... Cette brunette en taille basse aime cette grande blonde. Soirée lesbienne.

Mais où sont les... masculines ? Les marcels, les vestons, les cheveux courts et les jeans mal coupés ? II y en a très peu dans la lumière bleutée des Salons. Une ou deux, au détour d'une table_ Ici, on trouve plutôt des femmes en petits pulls noirs ou gris et tee-shirt moulant. Leur pantalon ou leur Jupe mettent leurs formes en valeur. Le genre de filles à se faire draguer dans le métro.

Depuis quelque temps, le paysage du v milieu w se modifie, vers plus de féminité. « La pre­mière fois que je suis sortie dans une boîte lesbienne, il y a trois ans, je me suis étonnée que ce soit mixte. On m'a répondu que c'était des femmes ! Maintenant, de plus en plus souvent, les jeunes qui arrivent sont très féminines », constate Sappho, « webmastrice » des Muses du Net (1). Un site qui rassemble des lesbiennes féminines, pas trop dés­agréables à regarder. Samia, chemise large et cheveux courts, confirme. Chez les nou­velles, il y en a de plus en plus. Avant, elles avaient un look plus masculin pour qu'on remarque qu'elles étaient lesbiennes, pour se reconnaître et pour s'affirmer

Cette féminisation de la communauté lesbienne a commencé il y a une décennie déjà aux Etats-Unis, avec le mouvement v lipsticks ». Chaque année, entre 3.000 et 4.000 lesbiennes se rassemblent dans un hôtel de Palm Springs pour le Dinah Shore Week­End. Trois jours d'excès à l'américaine dont profitent ces lesbiennes, majoritairement w lipsticks », pour remplir leur carnet d'adresses. Le magazine « Marie-Claire », parle de ce grand meeting comme du w nouveau visage de l'homosexualité féminine aux Etats-Unis ». « De plus en plus nombreuses, écrit le magazine, elles font de leur fémi­nité une déclaration ostentatoire et avouent n'aimer que des femmes qui ressemblent à des femmes » (2). Les photos du reportage accrochent l'ceil. Elles font voler en éclats tous les clichés : une amoureuse en train de maquiller sa partenaire ; autour de la pis­cine, de véritables « bombes » en bikini s'embrassent à pleine bouche... Les lipsticks de « Marie-Claire >• ressemblent à des supportrices de foot brésiliennes. Belles, sen­suelles, mutines.

Pour les lesbiennes belges pourtant, le mot « lipstick » ne signifie pas grand-chose. Parce que si les petites nouvelles sont plus féminines, elles ressemblent à des hétéros de leur âge : streetwear, jupes, bottes, cheveux longs et, parfois, un maquillage léger. Je ne pense pas qu'il y ait des lipsticks en Belgique, confie Audrey, 24 ans, plutôt andro­gyne.

Pas de lesbiennes superféminines en minishort, top et maquillage flash. La ten­dance dans l'apparence est « classique u. Ce sont des filles fraîches, pas caricaturales, habillées comme des hétéros de leur âge.

Lesbiennes d'un nouveau genre ? II faut relativiser, selon Rosine Horinq, psychologue pour l'ASBL Magenta (3) qui regroupe des professionnels de la santé et offre des ser­vices de santé spécialisés pour homosexuel(le)s, bis et transgenres. ll y a toujours eu des lesbiennes féminines, mais avant, on ne les voyait pas. Pour la société en général, les lesbiennes, c'était les camionneuses (les « butchs u), point. Une lesbienne féminine ne cadrait pas avec les catégories de genres construites par la société. Le milieu n'est pas toujours représentatif, mais c'est vrai qu'on y constate une plus grande souplesse dans l'identité de genre. Une tendance à la féminité d'autant plus marquée que le pas­sage par le « milieu » correspond souvent à une étape dans le processus identitaire. C'est le moment où la personne se reconnaît enfin dans un groupe et s'y affirme. Par­fois en forçant le trait du look v butch »...

Clémence, 22 ans, est très féminine, longs cheveux clairs et bijoux. Elle ne cache pas une homosexualité qu'elle vit depuis trois ans. ll est plus facile aujourd'hui de s'as­sumer comme féminine. Ma compagne a 35 ans et, à son arrivée dans le milieu, elle était plus masculine qu'aujourd'hui.. . Maintenant, on peut le vivre telle qu'on est, sans se dire qu'on ne « colle pas au moule u.

II est plausible que cette sortie du bois soit l'héritage redevable aux militantes - sou­vent des « butchs » - qui, durant des décennies, ont essuyé des violences verbales, sociales, physiques et sexuelles. Moi, je ne suis pas dans une lutte pour la reconnais­sance, explique Audrey. Mais je pense que notre existence de lesbiennes féminines est aussi le résultat de cette lutte des militantes. Si elle n'avait pas eu lieu, je ne pourrais pas vivre ma sexualité aussi sereinement.

 La reconnaissance d'une minorité se fait-elle par mouvements successifs de radicalisation et d'aplanissements, de labourage puis de récoltes ? C'est une hypothèse soutenable, selon Jacques Marquet, professeur de sociologie de la sexualité à l'UCL Avec un premier mouvement, lors duquel il faut se démarquer du groupe dominant en étant, par exemple, très masculines pour certaines lesbiennes.

Hors du milieu aussi, dans la sphère hétéro, on assiste à une forme de « lesbianisme chic ». II n'est plus rare - c'est même presque devenu de bon aloi - de présenter une scène d'amour entre femmes dans les films, dans les séries, dans la publicité... Des femmes «féminines » qui, loin de tout militantisme, amadouent les hétéros, hommes ou femmes, en jouant sur leurs fantasmes. Des deux petiotes de t.A.T.u au franc patin de Madonna à Britney via les héroïnes de « The L Word » (4), l'homosexualité féminine a la cote. L'avantage que nous avons, nous, femmes, c'est que le saphisme est un peu un phénomène de mode et que les femmes dites hétéros ne sont guère farouches, estime Sappho. L'amitié qui dérape, c'est un grand classique...

Audrey remarque ainsi que les adolescentes qui l'entourent s'embrassent entre filles en soirée, avec un verre dans le nez. Elles se posent plus facilement des questions. Elles peuvent ressentir une attirance pour les femmes sans se dire « Oui mais je ne me sens pas masculine »... ll ya une plus grande ouverture, confirme Jacques Marquet, socio­logue de la sexualité. Certains jeunes aujourd'hui pensent que, poursavoirde quel bord ils sont, il faut essayer les deux, même s'il ne s'agit pas de relations sexuelles com­plètes.

Ce n'est plus un interdit aussi fort qu'avant... Mais il reste un écart entre orien­tation sexuelle et effet de mode. Quand on voit le taux de suicides et de dépressions chez les jeunes homos, on se rend compte à quel point il est difficile de s'assumer une préférence Se « fondre dans la masse hétéro » permet à certaines de ces femmes d'échapper à la violence d'une société qui stigmatise ce qui sort des normes prescrites. II est plus facile, selon Sappho, d'être une lipstick qu'une butch. Leurapparence physique les tnscritsou­vent comme lesbienne avant d'être une personne lambda. Les rapports des butchs avec les hommes sont également plus difficiles : elles vont à l'encontre du modèle patriarcal, sont des concurrentes potentielles et n'éveillent pas l'once de fantasme que deux fémi­nines peuvent provoquer chez eux.

Moins « agressives » que les butchs pour les hétéros, moins marginalisées aussi, les « féminines » gagnent également en pouvoir économique et politique. Le supplément féminin au magazine gay «Têtu », le «Têtu Madame », s'interroge ainsi à propos des lip­sticks de Palm Springs : « Le porte-monnaie de ces dames serait-il en passe de devenir une arme politique d'un nouveau genre pour faire évoluer les mentalités ? (...) Le combat se gagnant désormais à coup de cartes bancaires plutôt que par des banderoles protes­tataires, les nouvelles filles de LA savent que pourboire rime avec pouvoir »

LEXIQUE :

BUTCH/FEM. « Littéralement, BuTCH signifie costaud e (...) et femme ou FeM a pour racine FeMme D abc•d adjectifs et péjoratifs, ils ont été repris avec fierte pour désigner les identités, expériences, erotisTe: relations, sociales de certaines lesbiennes (Dictionnaire des cultures oa, s .r     - _

dm Didier Eribon, Larousse, 200?)

CAMIONNEUSE. « Le terme est utilisé essentiellement dans la communauté lesbienne pour désigner une lesbienne considérée comme MASCULINE (...) Pour l'hétérosexuel, elle est la lesbienne, celle qui correspond aux clichés, aux stéréotypes : cheveux courts, chaussures plates, pantalon, pas de maquillage... (...) La camionneuse permet l'identification - ou la désidentification - communautaire (...). Elle est celle que l'on perçoit immédiatement comme lesbienne. » (Dicrion,a -< - cultures gays et lesbiennes, dir. Didier Eribon, Larousse, LIPSTICK LESBIAN. « Femme féminine attirée par d'autrf femmes féminines. A distinguer dans les pays anglo­saxons de la FEMME : femme féminine attirée par des femmes masculines ou butchs. » (Définition donne_ surbelladonna orgllipglossaryhtml et lesbianlife about com )

(1) http:lllesmusesdunet.joueb.coml

(2) Marie-Claire n° 623, juillet 2004, p 18.

(3) ASBL « Magenta », wwwmagenta-asbl.bel

(4) « The L Word », série américaine cataloguée comme l'équivalent lesbien de « The Sex and the City » , Diffusée chaque semaine depuis le 3 novembre à 22 h 25 sur BeTV (crypte).

 

Ecrit par Sappho, à 21:17 dans la rubrique "Brèves".

Commentaires :

  Anonyme
22-11-04
à 11:38

Ouéééééé on m'a volé ma boutade et en plus on l'a mal retranscrite. Sappho, ça mérite une rupture diplomatique avec la Belgique!!!!!!!!!!!!!!

  Anonyme
23-11-04
à 11:56

Re:

ouh ouh ils ont volé notre recette !! PIRATE !! mdr !!!

  Sappho
26-11-04
à 22:05

Re: Re:

M'en fout, moi il me font de la pub!



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom