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Chère consoeur,
La présente n'a ni pour objet de vous signifier mes conclusions récapitulatives sur l'affaire Dupont c/. Dupond, ni de vous demander si vous serez des nôtres au diner-conférence du bâtonnier de lundi prochain...
Voici déjà quelques affaires que nous plaidons dans les mêmes prétoires, que nous croisons le fer dans les lambris de salles d'audience au charme divinement désuet, que nous échangeons par conclusions ou effets de manches interposés, dans le respect protocolaire de la sacro-sainte contradiction...
Voici quelques temps déjà que que votre parfum diffuse son arôme délicat dans les couloirs dédaléens du palais, jusqu'à en encenser mes innocentes narines, que votre silhouette noire et gracieuse, bien que dépourvue d'hermine, me hante au point de me conférer l'idée saugrenue de prendre ma plume et de vous faire part du trouble qui est le mien.
Me voici donc nue devant vous, sans l'artifice de la robe, coupable d'un crime odieux, dont je me dois de vous faire l'aveu in extenso.
En effet, cher Maître, je plaide coupable de vous avoir imaginée en une posture pour le moins inédite, alors que vous meniez votre plaidoirie avec brio, dans cette sombre affaire d'extorsion de fonds que j'ai finalement perdue.
Alors que vous vous adressiez à la présidente de la chambre correctionnelle et à ses deux assesseurs de façon très solennelle, les pensées les plus inouïes et les plus indécentes me sont venues à l'esprit: Nous nous retrouvions seules après l'audience pour échanger quelques banalités, je sentais à votre regard que vous partagiez comme moi un goût certain pour les belles femmes, je regardais vos lèvres me parler sans que j'en perçoive le son en émanant, j'avais envie d'en redessiner le contour si charnel de ma langue audacieuse, de vous embrasser tantôt avec douceur, tantôt avec fougue, de voir nos langues se mêler jusqu'à l'apparition d'un irrépressible désir d'horizontalité.
Puis votre robe, si superflue, tombait. Entraînant avec elle le reste de vos habits, sous-vêtements de satin y compris. Je m'appliquais à vous parcourir le corps de délicats baisers lorsque les miens churent également. A ma grande surprise la tendance s'inversa, et je vous vis prendre les devants avec une assurance déconcertante, moi qui pensais avoir une certaine maîtrise de la situation.
Sous le joug de vos baisers tièdes et de vos voluptueuses caresses, mon corps vacilla dans un Eden de luxure, jusqu'à m'en étourdir de plaisir...
Ce sont là, croyez-le, des instants qui ne me font pas regretter d'avoir embrassé une carrière au Barreau, bien qu'ils ne fussent que fantasmatiques...
La présente missive ira certainement rejoindre la corbeille à papier de mon bureau, à défaut de gagner votre toque, mais par la pensée au moins, la "chauve-souris" du palais, ne cessera de me hanter...
Votre dévouée consoeur,
Me Corbeau
... à vos lèvres suspendue...
Commentaires :
Koralee |
Voila qui me laisse à penser que je me suis trompée de voie en m'orientant vers le multimédia ... - fantasmer sur mes collègues masculins, poilus et lourds et du coup - poster un billet des plus érotique sur mes activités cérébrales qui se résume en somme et pour toutes à me demande si le vert du bandeau du haut du site ne va pas faire fuir les clients ! |
cisou 10-11-05
à 00:55 |
Re:Et moi de me réjouir pour la première fois d'avoir sacrifié 6 années de ma vie sur les bancs de la fac de droit! Du prétoire au Paradis, il n'y aurait donc qu'un pas?
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à 22:49