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Chère Mamie,
Je t’écris cette petite carte postale de Palavas-les-Flots. C’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus. J’espère cependant que ma carte n’aura pas la même odeur, car avec le 15 août et un timbre tarif lent, l’affinage façon la Poste risquerait d’être particulièrement efficace…
Mon séjour se passe, tu t’en doutes, très bien. La maison que nous avons louée est suffisamment grande pour supporter notre indescriptible foutoir (surtout le mien, il est vrai).
Mes journées se résument en trois mots : Plage, sport, lecture. Les trois mamelles de la vacancière en somme.
Je devance les questions que je sens poindre au bout de tes lèvres (ou de ta plume) : Non, je n’ai pas rencontré sur les plages de l’Hérault de prince charmant susceptible de m’enlever sur son fougueux cheval blanc (un camarguais assurément !). D’ailleurs, tu en conviendras, le cheval, c’est complètement has been. Si d’aventure un prince avait l’idée de m’enlever, il faudrait qu’il affrétât pour mes beaux yeux un moyen de locomotion digne d’une jeune femme de mon rang : Par la mer : quelque yacht comme ceux qui sont alignés dans le port de Saint Tropez. Par la terre : Une belle Ford Mustang décapotable me conviendrait parfaitement (j'aime le côté années 60, et le modèle 1969, année irotiiiikkk, est un régal du genre).
Or, aujourd’hui, les princes charmants se déplacent en 205 pétaradante ou autres Clio tunées (peut-on, du reste, appeler cela des « princes charmants » ?, j’en doute !).
Autant te dire que ce n’est pas gagné…
Je t’embrasse.
Cher Jean-Christophe,
Palavas-les-Flots est en pleine forme, en atteste cette carte postale quelque peu dénudée (comme tu le constates, il faut chaud dans l’Hérault !).
J’ai pensé que cette demoiselle au poitrail opulent (naturellement ou non, qu’importe) te distrairait un moment des comptes de résultat et autres bilans de ta société, pour le moins rébarbatifs (je sais, il s’agit là d’un jugement hâtif de ma part, mais je ne crois pas être si loin de la vérité…).
Tu vois, je pense aussi à ceux qui ne sont pas en vacances, et qui font avancer la France pendant que d’autres arborent leurs bourrelets au bord de l’eau! (j’en suis)
Tandis que tu œuvres à la Direction financière de ta boite, je pense tout de même à toi et je regarde défiler les filles en bikini devant ma serviette de bain effilochée (de la merde ces serviettes Décathlon !!), avec un œil distrait sur ce que je suis en train d’écrire (ce devrait être l’inverse, mais bon tu me pardonneras cette incartade).
Quel délicieux spectacle en tout cas ! Je pense que tu serais heureux de quitter tes collègues lunetteux pour m’accompagner dans cette luxure (pour ma part, j’y œuvre, en toute impunité, il faut bien des avantages d’être une fille !).
Bref, je ne vais pas te mettre plus longtemps l’eau à la bouche, et en plus, c’est l’heure de l’apéro... Bon courage à toi. A bientôt.
Chère Shérine,
Tu ne devineras jamais d’où je t’écris ! De Palavas-les-Flots, en direct même de ma serviette de plage. Tu me pardonneras ma maladresse, mais j’ai malencontreusement enduit la présente carte postale d’huile solaire, et les grains de sable s’en sont malheureusement mêlé, ce qui donne un résultat, sinon peu esthétique, du moins très fidèle à mon état actuel de parisienne en vacances. La crème et le sable aidant, je suis en passe de ressembler à une escalope milanaise qui n’attend que d’être dorée à la poêle. Seulement, je ne dore pas, je brûle… Et malgré l’indice 30 de ma crème solaire Nivéa Waterplouf, je suis rouge comme un cardinal fraîchement établi dans son ministère (il lave sa robe avec Ariel Color, bien évidement !). Sans compter qu’hier, j’ai bronzé (ou plutôt cramé) avec la main sur le ventre, si bien que j’en ai maintenant la trace (c’est d’un esthétisme fou!).
Mon ex ex passe son temps au téléphone avec son ex (ou future ex ex, on s’y perd), pendant que je dévore « Les amies d’Héloïse » (je précise qu’il s’agit là ni plus ni moins d’un bouquin, point de mégarde !). Je suis sage comme une image, comme à l’accoutumée (trop peut-être !).
Toujours pas de nouvelles de l’Ex « Étoile filante ». Je finis par me demander si elle a réellement existé, si je ne l’ai pas, en fin de compte, rêvée…
Sinon, au sud, rien de nouveau !
Je te laisse, Râ a attaqué mon sein droit. Il faut que je change de côté (vite, vite, la crême Waterplouf!).
Bisous.