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Session
Muerte
Qu'attends tu de ce monde sans foi, de cette eternelle absurdité qui afflige ton effroi?
Cette saveur si pure et si cruelle, ce goût de silence et d'oubli, elle le cultive souvent sans modestie.
Qui est elle? Cette sublime etrangère qui a conquis le coeur de ma terre?
Je la vois dévaster les murs de l'esprit et déballer son spectre à l'infini. Elle est rebelle et sans répit mais parfois douce comme la vie.
Frappant d'un coup les innocents, elle légitime les plus perfides. Ce n'est qu'avec le temps qu'elle rivalise de mépris.
Flétrissant nos peaux déjà morbides, elle s'empare de notre sang et se transforme en monstre habile pour dépouiller nos sentiments. La grande maîtresse, fille du monde pleine de sagesse, s'agrippe enfin à nos soupirs pour nous délivrer du martyr.
Toi, la douce, la cruelle, l'insensible destinée, à qui le temps est délivré, toi le soleil et la nuit, le tout et le néant, tu détruis ce qui nait et qui ne sera plus lorsque ton souffle amer brule mon salut.