LES MUSES DU NET- Le webzine internénettes

Ton sexe est tel un fruit, un abricot discret dissimulé derrière les feuilles de l’arbre qui le porte, et qui ne demande qu’à être mis à jour.

La brise de printemps qui soulève doucettement les fines feuilles qui le recouvrent, m’invite à venir cueillir cet appétissant appendice légèrement empourpré par les rayons indécents du soleil.

S’il m’apparaît à maturité, je m’en saisis délicatement d’une main, en prenant bien soin de ne pas le gâter. Je caresse un instant la fine couche duveteuse qui recouvre sa peau, afin de mieux en apprécier tous les reliefs, comme pour me l’approprier. Je pourrais ainsi demeurer des heures à le mirer, le contempler, bien que mon incorrigible gourmandise m’invitât à y plonger ma bouche sans délai. Piano piano, les meilleures choses doivent se déguster et non se dévorer sans crier gare ... Il faut susciter l’appétit, je m’y emploie donc.

A force de le frotter avec soin, le fruit de Venus en devient luisant, il est temps de l’ouvrir. Avec la même délicatesse, j’entrouvre ma trouvaille, laissant ainsi deviner un noyau dur et saillant. C’est là que le fruit libère tout son parfum dont je me délecte sans retenue, et les divins effluves m’invitent alors à plonger ma langue dans la fente qui s’offre ostensiblement à ma bouche. Et moi de goûter avec avidité à l’amère saveur aqueuse qui émane cet abîme désormais béant…

Ton abricot, chère Anna, est à la fois le plus savoureux et le plus juteux des fruits de saison. 

Je pourrais m’en nourrir jusqu’à satiété, te boire, m’enivrer de Toi, dans un élan quasi orgiaque qui m’étourdirait de tes saveurs jusqu’à n’en pouvoir plus, si tant est que cela soit possible…

Ma faim de toi est insatiable.

Dieu soit loué, cette nourriture aussi terrestre soit-elle, ne fait pas grossir, car avec ma propension à l’excès, je risquerais d’avoir du mal à rentrer dans mon maillot de bain cet été moi…