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Pourquoi faudrait il à tout prix rentrer dans une case?
Pourquoi devoir à tout prix se qualifier, rentrer dans un carcan préconçu et nécessairement étriqué. N'est ce pas terriblement réducteur de devoir se qualifier d'"hétéro", de "bi" ou de "lesbienne", et de se retrouver ainsi prisonnière d'une qualification aux frontières strictement cloisonnées?Au delà des sphères juridiques, où une qualification correspond nécessairement à un régime juridique circonscrit et uniforme (les juristes comprendront), la réalité est bien plus riche et chaque être est unique. Il y a autant de sexualités que d'êtres humains. Et pour ainsi dire, heureusement!!
Voilà pourquoi je m'agace lorsque l'on m'interroge sur la case à laquelle je suis supposée appartenir. Je déteste cette idée de devoir à tout prix rentrer dans des moules préconçus (je ne suis pas une madeleine Papy Brossard!), même si l'on peut avoir des préférences sexuelles avérées (les femmes par exemple, héhéhé!!). Je préfère dire "j'aime Ginette" ou "j'aime Robert", plutôt que de dire "je suis lesbienne" ou " je suis hétéro". Bon, d'accord, cela fait un moment que je fais un blocage sur Ginette (à ce stade là, c'est limite un bug, il va falloir appeler la hotline!), mais bon!!! ;-)
Certains retorqueront : " Tu es donc bi"...
Damnation!!!! Je préfère me faire nonne dans un couvent de Bénédictines plutôt que de me faire l'écho à de telles inepties! Le régime afférent à la "bi", souvent synonyme de femme aux moeurs légères, voire de "Marie-couche-toi-là", se situe loin, très loin de MA réalité.
In fine, nous allons donc oublier les qualifications, étiquettes, boites, casiers et autres cases en tous genres, et les ranger bien gentiment au placard de l'éternel oubli, si vous le voulez bien. Je ne suis donc ni hétéro, ni bi, ni lesbienne, je suis, tout simplement.
Et pour ceux que cela dérange, le bureau des réclamations c'est la troisième porte à gauche, sixième étage, ascenseur de droite...
Commentaires :
Sappho 10-03-04
à 20:54 |
Re:Oui, tel était l'objet de mon article. Je crois que tu en as saisi l'essence Maya. A bientôt par chez nous...
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sherine 11-03-04
à 14:22 |
Nous avons des étiquettes et nous ne pouvons , à mon grand regret, pas y échapper.
Chaque personne se retrouvera fatalement bombardée par plusieurs étiquetages intempestifs à la fois. Nous avons tous une étiquette professionnelle ( un élève qui rencontre son professeur dans un centre commercial ne verra en lui que son professeur même si ce fameux professeur est en réalité une acheteuse compulsive de sacs, chaussures et autres accessoires Gucci....) Diverses autres étiquettes, autocollants ou autres "panneaux d'affichage" sont inexorablement placardés sur nos faciès innocents: Mon fameux professeur qui a deux charmants enfants, ne vit plus avec le père après avoir compris qu'elle préférait les femmes. Elle achète donc une maison, s'y installe avec son amie et ses enfants. Elles adorent aller jouer au golf le week-end et aller à Ibiza en août. Tous les vendredis et samedis soir, elles font la tournée des clubs parisiens VIP, Ritz club et autres fourmilières superficiellement pailletées de jet-setteur. Et bien , cette femme a le privilège de se trouver dans la case "propriétaire foncier" avec le tampon "mère divorcée" dans le tiroir "ex hétéro-lesbienne-quasi-bi" dans la commode "clubbeuse"........ Maintenant c'est à vous de jouer, que vous a t-on tamponné sur le crâne, dans quelle case vous a t-on placé et dans quel tiroir êtes-vous caché?? Passez votre tour pendant un an ou deux, relancer les dés, peut être serez vous dans une autres case....... |
à 20:22